Sidy Camara, jeune Malien, a 18 ans depuis quelques mois. Il est scolarisé au lycée
professionnel Laennec de Pont-l’Abbé, mais se retrouve sous le coup d’une mesure d’expulsion (OQTF, obligation de quitter le territoire français). Un recours en annulation a été déposé au tribunal administratif de Rennes. L’affaire sera jugée le 7 juin.

• Sidy est arrivé en France en juillet 2016 ; il avait 16 ans. Il est venu du Mali via la Mauritanie, le Maroc et l’Espagne. Jusqu’à ses 18 ans, il a bénéficié de l’ASE (aide sociale à  l’enfance) et a été pris en charge par le SAMIE « Kalon ar Bed » de Concarneau (service
accompagnement mineurs isolés étrangers).

• Sidy a été scolarisé en septembre 2017 au lycée Laennec ; il suit les cours en CAP agent
polyvalent de restauration, cycle de deux ans. Ses professeurs lui ont déjà témoigné leur
soutien.

• Lorsque Sidy a eu 18 ans, une bénévole l’a hébergé chez elle. Et le 15 mars dernier, elle
a déposé une demande d’adoption pour Sidy, par ailleurs atteint d’une maladie chronique
nécessitant un traitement régulier et lourd.

Alors, pourquoi une obligation de quitter le territoire ?

• Quand Sidy bénéficiait de l’ASE, un nouveau passeport lui a été délivré. Mais le préfet du
Finistère affirme que Sidy Camara est sénégalais et porte un autre nom.

• En fait, il y a eu usurpation d’empreinte biométrique. Au Sénégal, Sidy a donné son empreinte et sa photo a un homme qui lui promettait un passeport gratuit. Il n’a jamais revu cet homme. Mais l’empreinte biométrique a été utilisée pour un Sénégalais. Effectivement, la photo produite par le préfet n’est visiblement pas celle de Sidy.

• Un avocat spécialiste de la question des migrants suit le dossier et plaidera le 7 juin pour
que soit pris en compte ce dernier passeport et que soit reconnue l’usurpation d’empreinte
biométrique.

Pour tout cela les membres de l'Amicale Laîque soutien à Sidy Camera et se sont manifestés à Pont-l'Abbé.

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